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Archive for avril 2009

Fraîches comme des petits lutins, les ancolies aux couleurs mêlées.

Fraîches comme des petits lutins, les ancolies aux couleurs mêlées.

Les Anglais appelle Columbine cette adorable étourdie qui, au moindre coup de vent, balance sa tête décoiffée. Un nom de servante de comédie, d’impertinente au joli minois, de petite fée clochette. Un nom qui sonne bien à ses habits de fête et de théâtre à l’italienne ou de petit rat qui voltige sur les pointes. Mieux que le nôtre, ancolie, mélancolie, plein de regrets… Ces idées de deuil et d’automne ne sont pas de saison.
Le temps est plutôt à la sortie de ces fleurs aux architectures compliquées, aussi travaillées que les pliages des origamis japonais. J’ai trouvé, samedi, au bord du pré, une ribambelle de petites orchidées. Identifiées comme Ophrys araneola, l’orphrys petite araignée barrée de son grand H. Quelqu’un peut-il me confirmer que je ne me trompe pas ? Les grands orchis bouc qui l’année dernière peuplaient en abondance l’allée des tilleuls ont disparu presque intégralement. Pourquoi ? Mystère des migrations.

 L'Ophrys araneola, petite orchidée sauvage, passe facilement inaperçue dans l'herbe.

L'Ophrys araneola, petite orchidée sauvage, passe facilement inaperçue dans l'herbe.

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Le lilas jaune du jardin. Edith Carvell de Lemoine.

Le lilas jaune du jardin. Edith Carvell de Lemoine.

L’insoutenable cruauté du printemps.
Hier, il neigeait. Sur l’herbe du champ, pétales légers des cerisiers.
Et puis, les arbres revenus à leur banalité. Jusqu’au matin suivant où les poiriers on joué les guerriers. Casqués de blancs, troncs avantageux de cohortes en marche, noueuses et bagarreuses.
Ont laissé la place aux pommiers, en une nuit. Effilochés les jours.
Le jardin ne se ressemble pas d’un moment à l’autre. Satiné rebondi d’un cerisier ornemental qui a son heure de gloire en laissant jaillir ses mousses par-dessus la raideur d’une haie. Matins de chat quand la brume sème ses duvets. Le lilas jaune –Edith Cavell de Lemoine ?- lutte sous un ciel violet d’orage.
Déchaînée et hollywoodienne, la végétation surjoue son printemps, entre drame, opéra et romantisme naïf.

poiriers-dans-la-brume

Un peu de brume traîne encore et fond les perspectives

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Les premiers rayons du soleil marchent à petits pas dans l'allée, furtifs ou malicieux dans leur découverte des végétaux qu'ils dévoilent.

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Après ces journées glorieuses, les pommiers vont rentrer dans le rang et préparer en toute discrétion leur seconde entrée en scène de septembre.

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Magritte n'a pas osé le mélange peupliers-pommiers pour son ciel à un nuage

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Qui n’a pas envie de mettre en scène son jardin, même pendant les mois de son sommeil? La solution est sous l’écorce.

Couleurs, textures, draperies dramatiques ou diabolique mimétisme avec la peau d’un animal, les arbres et arbustes ont une ingéniosité infinie. Je suis allée visiter la semaine dernière le jardin d’Adoué, aux portes de Nancy. La collection personnelle de la propriétaire, pépiniériste par ailleurs, est belle. J’en suis repartie avec l’intention de démarrer une collection de bouleaux.

Petit aperçu, du bouleau à écorce orangée et de son voisin, un heptacodium miconioide?

boulot-ecorce-jaune1

Deux ou trois espèces de bouleaux différents bordaient le ruisseau. Une splendeur.

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Le mélange des peaux créé un effet de broderie et anime le jardin de leurs écritures fabuleuses.

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L’orme est en fleurs

Il a poussé audacieusement au bord d’un parc qui hébergeait deux poneys. Les animaux partis, il a osé se développer et devenir un bel arbre, à l’écorce fortement  creusée, aux branches tourmentées comme des doigts de sorcières et curieusement alternées de façon plane. Nous l’avons vite identifié: un orme, un de ces arbres très présents dans le paysage tourangeau mais qui disparaissent, victimes d’une maladie qui les fait dépérir en une saison.

Le nôtre a été atteint. La graphiose a provoqué le dessèchement d’une grosse branche en début d’été puis très vite de tout l’arbre. Nous n’avons conservé de lui que trois rejets. Le plus équilibré, sélectionné, a redonné un beau sujet. Et pour la première fois, en mars, j’ai enfin vu ses fleurs. Posées à même les rameaux, comme des pompons roses auréolés de leurs étamines plus sombres. Des bijoux de printemps pour répondre aux timides débuts de floraison des abricotiers, des amandiers et des pruniers sauvages.

Quel bonheur, les cadeaux des premiers soleils!
orme-fleurs2

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