Pourquoi ce blog?
Parce qu’un jardin n’existe que si on le partage. Que chaque pas, dans sa boue ou les parfums d’un matin d’été, est une découverte. A tout moment, il y a quelque chose de changé, ou même quelque chose qui était là depuis très longtemps mais dont on aperçoit soudain la présence.
Un jardin est un grand corps vivant, fait de multitude de petits êtres vivants, plantes, animaux, qui poursuivent leur journée et se laissent regarder, admirer, déchiffrer.
Le jardin que j’accompagne est en Touraine. Il bénéficie d’un climat relativement doux. Ses premiers crocus ouvrent leur œil jaune trois semaines avant ceux de mon autre région de cœur et d’enfance, la Lorraine.
Il a aussi la particularité de pousser sur des alluvions, sables et graviers laissés par la Vienne il y a longtemps. Un sol léger donc, où tout pousse très vite mais s’épuise aussi en peu de temps. Quand les rosiers n’ont pas la malchance d’avoir été trop vite plantés sur des résidus d’anciens murs en tuffeau, autrement dit de calcaire pur…
Toutes ces précisions pour montrer que ce jardin possède une vie immédiate, mais fortement mélangée à celle du lieu. Paysages doux où les hommes ont trouvé refuge dès les premiers temps -on y trouve de très beaux silex taillés- où la route la plus proche est une voie romaine, où les plate-bandes abondent en relief attestant la présence d’autres constructions, depuis longtemps oubliées, jardin reconstruit à chaque nouvel habitant, à chaque génération, il est héritier du passé en surface et en profondeur.
C’est ce monde, qui continue à nous étonner naïvement chaque jour, que je souhaite ici partager, au hasard des enchantements, avec vous.
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