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Archive for the ‘Uncategorized’ Category

Rendez-vous au jardin : la Touraine joue le jeu de la transmission

Patrimoine, transmission. Les deux mots assemblés se jouent des contrastes. Un œil derrière, un œil devant. C’est précisément l’histoire que raconte le jardin de Michel Timon. Un monde foisonnant de vivaces, mais corseté par la géométrie des carrés et des alignements, un paysage qui s’ouvre sur les couleurs et les fleurs avant de révéler ses cheminements potagers et fruitiers.

Patrimoine parce que le jardin se veut héritier de Jean-Baptiste de la Quintinie. Le créateur du Potager du Roi, l’homme du XVIIe siècle qui a fait pousser légumes et fruits en dehors des saisons pour le plaisir de Louis XIV, est le grand inspirateur du lieu. Le propriétaire de ce presbytère de la campagne tourangelle a voulu réécrire, à sa manière, avec son espace modeste (5 000 m2 ) le plaisir de l’ordre : 9 carrés, l’allées de cyprès qui pointille la double rangée d’espaliers, le potager au cordeau, avec ses rames aériennes et ses cloches à melon potelées, les chambres aux cerisiers et petits fruits clos dans leurs haies de charmes. Et quand l’espace est trop étroit, il faut tromper l’œil : un grand triangle d’ifs dès l’entrée, prolongé de quinconces, accompagne une allée de tilleuls et invente une perspective vers ailleurs.

Transmission, parce que Michel Timon n’a pas copié son maitre ès-jardin. Il l’a transposé, transfiguré, adapté. Transmission pour avoir tissé les fils de sa propre histoire : petit-fils de maraîchers des bords du Rhône, il rapporte de Vienne et de son enfance un héritage de parfum de serre et de terre humide.

Le Jardin du presbytère est ouvert à la visite libre pendant le week-end des Rendez-vous aux jardins ou sur rendez-vous au 06 76 95 99 52.

17, Le Bourg 37120 Bray-sous-Faye

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Inauguration à la mi-mai des jardins extraordinaires du château de Chaumont. Pour cette nouvelles saison, des installations pleines de subtilité en prémices des artistes paysagers. A déguster sur la pointe des pieds.

 

 

Pour en voir plus : http://www.domaine-chaumont.fr/fr/centre-d-arts-et-de-nature

 

 

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Un reportage sur France 3 et une vidéo très complète sur le site de la poterie : Clair de terre a plus de cent ans d’existence. Les générations s’y succèdent comme dans les quelques poteries de cette espèce qui ont su résister et continuer à faire des objets de qualité.

La présentation filmée de l’entreprise mérite un arrêt. Qui permet de retrouver tous ces gestes, ces mains actives du tour à la pose des anses, de la peinture des décors à l’émaillage… de la succession desquels naissent ces beaux bijoux de jardin.

http://boutique.clairdeterre.fr/content/35-france-3-en-parle

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Quand tailler le cornouiller?

Cornus alba, laqué de rouge l’hiver. Il vaut mieux le tailler vigoureusement pour conserver la vivacité de sa magnifique teinte corail. Le mieux : mars. Les nouveaux rameaux seront éclatants l’hiver suivant.

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Ils sont peu gourmands en eau, gérés avec des techniques bio ou des remèdes de grand-mère, cultivés par un couple ou par une bande d’amis et de voisins… tous ces jardins nouveaux, sympathiques et pleins de vitalité ont un point commun : ils n’utilisent que très peu de pesticides.

Quelle que soit la modestie de l’expérience, c’est la vôtre, elle vous est chère et vous avez envie de la partager. Le 3e concours « Jardiner autrement, réduisons les pesticides au jardin » est ouvert. Le site qui abrite son règlement fourmille de bonnes idées. L’envie de faire des essais naît à chacun des reportages sur les gagnants des concours précédents.

Pour ma part, je vais travailler davantage sur le paillage.

Concours Jardiner autrement :

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/le-concours-jardiner-autrement/le-concours-2013

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Rares kalmias

Rares kalmias

Bien sûr, les kalmias ont aimé cette ration inattendue de neige. Installés un peu audacieusement sur un terrain qui ne leur convient absolument pas, les arbrisseaux canadiens semblent accepter leur sort. Et donnent chaque année leur petits chapeaux coniques qui s’ouvrent sur une architecture très élaborée.

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Veilchenblau escalade la bergerie

C’est une rose liane ancienne d’un pourpre violacé étonnant. Cette année, elle est restée plusieurs semaines en fleurs, Eblouissante.

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Les 8 et 9 mai, nous serons aux fêtes de Gerbéviller. La météo promet une petite accalmie. Chaque année, le rendez-vous dans le parc du château est un événement très prisé. Parce qu’on y retrouve les meilleurs représentants de tout ce qui fait pousser, germer, fleurir… Parce que le jardin est un endroit magnifique… Parce que le bénéfice des entrées et des droits d’exposer va directement, modeste petite gouttelette d’eau, à la réfection du grand nymphée du parc. Un élément d’architecture que tous les Lorrains devraient être fiers de posséder sur leur terre. Il a été construit au XVIIe siècle et, apparemment, est suffisamment rare -et même unique dans sa conception avec son escalier d’eau-, pour que sa restauration devienne une priorité.

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1er Mai mouillé à Nancy. C’était le lancement, dans le cadre de la fête des fleurs au parc Sainte-Marie, du 3e volume des jardins lorrains. « Un jardin en… Meurthe-et-Moselle a été copieusement baptisé.
Deux joyeuses journées malgré des pluies orageuses. Les jardiniers, indécrottables optimistes, se félicitaient de cet arrosage bienvenu pour leurs pousses. Les promeneurs optaient pour un ton plus mesuré mais courageusement bravaient le ciel, ses humeurs et ses pleurs.
Les jardiniers de la ville ont rempotés sans relâche des centaines de plants que les visiteurs leur tendaient, ont arrangé des centaines de bacs, alternance de couleurs et de feuillage, plantation en quinconce pour créer des effets de masse. Avec sourires et conseils en prime.
Patrick Blanchot, adjoint chargé de la nature à Nancy, a rebaptisé la maison alsacienne, souvenir de l’exposition universelle de 1909. Elle abrite des expositions liées à l’environnement et s’appelle dorénavant Maison de l’Espace vert. Allez voir, dans sa part arrière, les carrés créés par les écoliers.

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Les frémissements. Une feuille qui se déplie, une brouillard couleur mousse pour filtrer le soleil dans les branches des bouleaux. Le premier coussin de primevères et la première coupe de tulipe aussi translucide et soyeuses que les vases d’Emile Gallé.

Et tout à coup la folie, la danse, l’émerveillement des milliers de flocons, légers comme l’air, d’une fragilité d’un papier de soie japonais. Tout le jardin exulte, blanc et rosé, doré au début et à la fin du jour. Chacun se rêve des voyages au bout du monde jusqu’au fond du clos. L’air pétille d’envies et d’envols.

Quel bonheur!

Les bouleaux, encore endormis, accrochent les nuages pour s'habiller.

Les promesses en coussins colorés

Les Lorrains reconnaissent les épaisseurs de la pâte de cristal et les rondeurs pansues des coupes de Gallé.

Les poiriers, bénis des dieux. Les premiers à oser ouvrir vers le soleil un œil blanc pur ponctué des minuscules pastilles noires de leur bout d'étamines.

Cette jolie fritillaire meleagris, appelée aussi œuf de pintade, pousse spontanément dans les bas humides. Normalement, elle préfère les prairies. Chez nous, elle a élu domicile et s'y reproduit abondamment dans un petit bosquet. Pour lui ménager des clairières, nous allons souvent élaguer et nettoyer les ronces et autres mangeuses de lumière.

Et puis voilà que le saule se met à mousser. En vert tendre, il colorie le clos et envoie des bigoudis se balader dans tous les sens. A travers les cils de ses branches, on aperçoit la praire et les alignements de poiriers qui attendent sagement la fin de sa métamorphose.

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Fraîches comme des petits lutins, les ancolies aux couleurs mêlées.

Fraîches comme des petits lutins, les ancolies aux couleurs mêlées.

Les Anglais appelle Columbine cette adorable étourdie qui, au moindre coup de vent, balance sa tête décoiffée. Un nom de servante de comédie, d’impertinente au joli minois, de petite fée clochette. Un nom qui sonne bien à ses habits de fête et de théâtre à l’italienne ou de petit rat qui voltige sur les pointes. Mieux que le nôtre, ancolie, mélancolie, plein de regrets… Ces idées de deuil et d’automne ne sont pas de saison.
Le temps est plutôt à la sortie de ces fleurs aux architectures compliquées, aussi travaillées que les pliages des origamis japonais. J’ai trouvé, samedi, au bord du pré, une ribambelle de petites orchidées. Identifiées comme Ophrys araneola, l’orphrys petite araignée barrée de son grand H. Quelqu’un peut-il me confirmer que je ne me trompe pas ? Les grands orchis bouc qui l’année dernière peuplaient en abondance l’allée des tilleuls ont disparu presque intégralement. Pourquoi ? Mystère des migrations.

 L'Ophrys araneola, petite orchidée sauvage, passe facilement inaperçue dans l'herbe.

L'Ophrys araneola, petite orchidée sauvage, passe facilement inaperçue dans l'herbe.

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Le lilas jaune du jardin. Edith Carvell de Lemoine.

Le lilas jaune du jardin. Edith Carvell de Lemoine.

L’insoutenable cruauté du printemps.
Hier, il neigeait. Sur l’herbe du champ, pétales légers des cerisiers.
Et puis, les arbres revenus à leur banalité. Jusqu’au matin suivant où les poiriers on joué les guerriers. Casqués de blancs, troncs avantageux de cohortes en marche, noueuses et bagarreuses.
Ont laissé la place aux pommiers, en une nuit. Effilochés les jours.
Le jardin ne se ressemble pas d’un moment à l’autre. Satiné rebondi d’un cerisier ornemental qui a son heure de gloire en laissant jaillir ses mousses par-dessus la raideur d’une haie. Matins de chat quand la brume sème ses duvets. Le lilas jaune –Edith Cavell de Lemoine ?- lutte sous un ciel violet d’orage.
Déchaînée et hollywoodienne, la végétation surjoue son printemps, entre drame, opéra et romantisme naïf.

poiriers-dans-la-brume

Un peu de brume traîne encore et fond les perspectives

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Les premiers rayons du soleil marchent à petits pas dans l'allée, furtifs ou malicieux dans leur découverte des végétaux qu'ils dévoilent.

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Après ces journées glorieuses, les pommiers vont rentrer dans le rang et préparer en toute discrétion leur seconde entrée en scène de septembre.

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Magritte n'a pas osé le mélange peupliers-pommiers pour son ciel à un nuage

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Qui n’a pas envie de mettre en scène son jardin, même pendant les mois de son sommeil? La solution est sous l’écorce.

Couleurs, textures, draperies dramatiques ou diabolique mimétisme avec la peau d’un animal, les arbres et arbustes ont une ingéniosité infinie. Je suis allée visiter la semaine dernière le jardin d’Adoué, aux portes de Nancy. La collection personnelle de la propriétaire, pépiniériste par ailleurs, est belle. J’en suis repartie avec l’intention de démarrer une collection de bouleaux.

Petit aperçu, du bouleau à écorce orangée et de son voisin, un heptacodium miconioide?

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Deux ou trois espèces de bouleaux différents bordaient le ruisseau. Une splendeur.

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Le mélange des peaux créé un effet de broderie et anime le jardin de leurs écritures fabuleuses.

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L’orme est en fleurs

Il a poussé audacieusement au bord d’un parc qui hébergeait deux poneys. Les animaux partis, il a osé se développer et devenir un bel arbre, à l’écorce fortement  creusée, aux branches tourmentées comme des doigts de sorcières et curieusement alternées de façon plane. Nous l’avons vite identifié: un orme, un de ces arbres très présents dans le paysage tourangeau mais qui disparaissent, victimes d’une maladie qui les fait dépérir en une saison.

Le nôtre a été atteint. La graphiose a provoqué le dessèchement d’une grosse branche en début d’été puis très vite de tout l’arbre. Nous n’avons conservé de lui que trois rejets. Le plus équilibré, sélectionné, a redonné un beau sujet. Et pour la première fois, en mars, j’ai enfin vu ses fleurs. Posées à même les rameaux, comme des pompons roses auréolés de leurs étamines plus sombres. Des bijoux de printemps pour répondre aux timides débuts de floraison des abricotiers, des amandiers et des pruniers sauvages.

Quel bonheur, les cadeaux des premiers soleils!
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Bienvenue

Bonjour, vous êtes les bienvenus sur ce blog.
Je vous y attends pour parler de jardins. Tous les jardins, et tous leurs habitants, à feuilles et à fleurs mais aussi à poils et à plumes.
Dans ces bulles de vies parallèles, dans ces espaces de bonheurs, de déceptions, de drames en miniature, partageons nos émotions et nos découvertes.
Pour ma part, je viendrai souvent vous raconter mon terrain d’aventures et d’enchantement. Un grand terrain dans l’ouest de la France, là où les terres sont souvent d’alluvions sableux ou bien argilo-calcaires ; là où tout pousse à toute vitesse, protégé par un climat plutôt modéré, mais s’épuise très vite aussi, faute de nourriture.
J’espère vous raconter des histoires qui vous donnent l’envie de plonger les mains dans la terre.

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