Je n’aime guère cette fleur de fleuriste, cireuse et prétentieuse.
Pourtant, sa version en sauvageonne a du charme. Et une variété de feuillages à en faire pâmer d’aise Jacques Couturieux.
Quand, en automne, ils concurrencent par l’intensité orange de leur baies, les guirlandes des cynorhodons, je les aime encore.
Il y a juste un moment où je peste contre eux. C’est quand le pied est bien installé dans les rosiers, que ma gouge fouille en vain la terre à la recherche de son bulbe. Si par bonheur je descende assez profondément pour le trouver, il apparaît, flanqué d’une famille si nombreuse qu’à tous les coups dix ou vingts oignons microscopiques m’ont échappé. Et reposeront, multiplié par dix, le problème au printemps prochain.
Malgré tout, ils sont bien beaux. Voilà la collection de ce printemps, trouvée le long du mur sud, au pied du noyer. Admirez les formes et les marbrures. Vous avez dit tenue de camouflage.